L’importance du dressage

Chloé Vic

Quand ma jument Raya est entrée dans ma vie il y a plus de douze ans, elle était âgée de deux ans et toute son éducation était à faire. Comme beaucoup de cavaliers devenus propriétaires, j’ai longuement étudié différentes méthodes d’équitation éthologique et les ai mises en pratique du mieux que j’ai pu.
L’éducation de base s’est plutôt bien passée : nous avons développé respect et confiance l’une envers l’autre et notre relation est devenue solide. Mais voilà, lorsque j’ai voulu commencer à évoluer en selle et à intensifier le travail, je me suis trouvée face à plusieurs problèmes :

• Raya manquait très souvent d’impulsion et sa motivation, jusque là débordante, semblait diminuer.
• Ses allures étaient étriquées.
• Elle ne galopait pas en carrière, ou galopait à quatre temps.

L’approche purement comportementale ne m’apportant pas les réponses dont j’avais besoin, je me suis intéressée de plus près au dressage. J’ai réalisé que finalement, je n’y connaissais vraiment pas grand chose ! J’avais appris en club les noms des exercices et leur définition approximative mais était incapable d’établir un programme de travail adapté à ma jument…
Je me suis progressivement tournée vers l’équitation académique et l’étude de la biomécanique grâce aux professionnel(le)s que j’ai rencontré(e)s. Au fil des années, j’ai appris :

• À observer la musculature et la locomotion des chevaux.
• À reconnaître les asymétries naturelles propres à chaque cheval.
• Quand, comment et pourquoi on réalisait les différents exercices de dressage.
• À travailler (réellement) dans la décontraction.
• À respecter une progression logique adaptée à chaque cheval.

C’est un travail méticuleux (que je continue à approfondir tous les jours), mais passionnant. Il m’a permis de comprendre beaucoup de mes erreurs et de continuer à évoluer avec ma jument.
Aujourd’hui, j’aborde chaque cheval en prenant en compte son état mental, émotionnel et physique.