Genèse du Collectif

Clio Marshall •

J’ai toujours pensé que quand on veut être bon à quelque chose, il faut y passer du temps. Beaucoup de temps. C’est pour ça que je ne suis pas bonne à grand chose. Mais j’aime croire que je suis très bonne au peu de choses que j’ai choisi de savoir faire.

J’ai décidé de créer le Collectif de Bouillon de Poney en m’inspirant de ce que j’ai vu en Écosse, lorsque je travaillais pour World Horse Welfare. Pour la première fois, j’ai vu des professionnels collaborer, et je me souviens avoir pensé « bordel, on va pouvoir aller tellement plus loin ». C’était en 2008, j’avais 18 ans, et cette idée ne m’a pas quittée depuis.

Moi ce qui me passionne, c’est le comportement du cheval, et surtout la science derrière la modification comportementale. Une grande partie de mes lectures concerne ce sujet (mais pas toutes, parce que j’aime aussi d’autres choses que les poneys et que j’ai besoin de garder une vie en dehors d’eux ne serait-ce que pour garder un peu de recul), une majorité de mon temps passé sur Facebook concerne ce sujet, et encore, je ne prends pas le temps de lire tout ce que je voudrais lire, une grande partie de mon temps libre cette année est consacrée à ce sujet aussi grâce à la formation que je suis (et au mémoire que je vais écrire, j’ai trop peur mais j’ai trop hâte), et une partie conséquente de mes échanges sociaux est consacrée à ce sujet parce que j’ai la chance d’avoir des collègues et amis qui s’intéressent à ce que je fais.

J’aurais adoré avoir les mains de ma collègue Tasmin. J’aurais aussi adoré avoir l’œil de Chloé et le ressenti de Carole et Mylène (plutôt que la nausée dès qu’on me parle d’énergie), j’aurais aimé avoir leur savoir, leur intelligence et leur boîte à outils. Mais quand je vois le temps et l’investissement dont j’ai besoin pour essayer d’être bonne à ce que je fais, quand je vois l’implication et les heures de formations qu’elles passent à creuser leur sujet et se perfectionner, je me dis qu’il m’aurait fallu plusieurs vies pour ça.

Et finalement, pourquoi vouloir tout faire moi-même alors que je peux m’entourer de ces personnes Ô combien talentueuses et m’enrichir auprès d’elles sans renoncer à mon sujet de prédilection ?

Comme le dit le Bûcheron, « un couteau-suisse ça dépanne, mais si j’ai besoin de faire une tâche précise, je prends l’outil adéquat. » Et le Bûcheron, ce qu’il fait le mieux, c’est conclure mes élucubrations du lundi matin.

Photo de Pandora, Cheval de Skyros, par Amandine Souvré www.myrrhe.fr

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