Le contact

Chloé Vic •

Aujourd’hui, j’avais envie de vous parler d’un sujet essentiel qui revient presque à chacune de mes séances, en selle, en travail à l’épaule mais aussi à la longe : le contact.

Ce qu’on appelle le contact, c’est cette tension légère et subtile qu’on essaie de maintenir au niveau des rênes (ou de la longe). Gustav Steinbrecht l’appelle “l’appui du cheval sur la main”. Ce que je remarque souvent (y compris chez moi), c’est qu’on l’envisage comme quelque chose de figé, qui fixe l’encolure dans une position donnée. Or, si on tend vers une forme de stabilité, la main est d’abord là pour sentir et accompagner les mouvements du cheval. C’est seulement après avoir « observé » qu’elle peut intervenir avec justesse, en étant toujours prête à rendre pour ne pas gêner les mouvements du cheval. Comme l’écrit Steinbrecht : “C’est par lui qu’est indiquée au cheval la direction dans laquelle il doit aller, et le cavalier y trouve non seulement la possibilité d’exprimer rapidement et sûrement sa volonté, mais encore un moyen de liaison supplémentaire grâce auquel il peut apprécier l’attitude et l’allure de sa monture.” Étienne Saurel, lui, parle de « dialogue constant » que les aides, dont la main, doivent établir avec le cheval pour qu’elles soient « intelligibles au cheval dressé ».

On me demande souvent comment engager la sangle thoracique du cheval au travail, voici l’un des pré-requis pour que cela puisse se produire : une main qui sait rester à la fois mobile, réactive et le plus fixe possible, qui sait observer avant d’agir, résister et rendre au bon moment. Sans cela, on ne pourra agir que sur la tête et l’encolure, généralement en restreignant leurs mouvements d’une manière que je considère comme injuste et néfaste pour les chevaux, et jamais sur l’ensemble du corps et sur son équilibre. À ce propos, je vous laisse avec une dernière citation de Steinbrecht : “Une reprise des rênes produit une pression du mors sur les barres et, par suite, une action sur la bouche qui, avec le cheval correctement dressé, se propage par toute la série des vertèbres jusqu’à la dernière articulation des membres postérieurs.”

Si vous souhaitez venir travailler la qualité de votre contact, mais aussi votre assiette, vos sensations ou votre œil, notre super jument d’école est disponible à Vaugneray (69). N’hésitez pas à nous contacter pour réserver un cours !

Si ce n’est pas déjà fait, je vous conseille également de vous procurer L’Équitation Centrée, de Sally Swift, qui aborde ce genre de sujet avec des images très parlantes.

Sources :
Le Gymnase du cheval, Gustav Steinbrecht
Pratique de l’Équitation d’après les Maîtres Français, Étienne Saurel

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s