Friday fact : un renforçateur peut être appétitif ou aversif

Clio Marshall

Après avoir vu la différence entre renforçateurs et renforcements, et nous être arrêtées sur les formes de renforcements (les liens vers les articles sont en bas de celui-ci), on parle aujourd’hui des différentes formes de renforçateurs.

On peut qualifier un renforçateur à posteriori en fonction de deux critères : l’augmentation ou la diminution de la fréquence du comportement ciblé ET l’ajout ou la suppression d’un stimulus.
Si la fréquence du comportement augmente parce qu’on ajoute un stimulus, alors ce stimulus sera qualifié d’appétitif. De même si la fréquence du comportement diminue parce qu’on retire ce stimulus.
A l’inverse, si la fréquence du comportement augmente parce qu’on retire un stimulus, ou si elle diminue parce qu’on ajoute un stimulus, alors on pourra qualifier ce stimulus d’aversif.

Prenez le temps de relire ces trois phrases. C’est une petite gymnastique à choper, mais elle est essentielle.

Un stimulus appétitif ne doit pas seulement être bon ou sympa. Il doit être suffisamment motivant pour le cheval pour que celui-ci fournisse un effort pour l’obtenir (il produit ou non le comportement ciblé).
Un stimulus est aversif s’il est suffisamment désagréable pour que le cheval l’évite ou s’en échappe (et produise, ou non, le comportement ciblé).

À quoi ça sert de savoir ça, allez-vous me demander ? Déjà, c’est un petit complément d’un article sur la modification comportementale qui paraîtra la semaine prochaine sur cette même page. Ensuite, ça me permettra d’être sûre qu’on parle un langage commun lorsque j’aborderai, à la rentrée prochaine, les notions d’espace de choix, de consentement, bref, des choses un peu plus techniques. Enfin, ça permet de bien comprendre que vous ne pouvez pas décider si quelque chose est appétitif ou aversif. C’est l’apprenant, et non l’enseignant, qui décide de ça. Deux exemples rapides.
« Même avec des grains, il refuse de monter. » Les grains ne sont pas un stimulus appétitif dans cette situation.
« J’utilise le stick comme le prolongement de ma main pour le mettre sur le cercle. » Le stick (de même que la main) est un stimulus aversif dans cette situation.

Si le sujet vous intéresse et que vous voulez aller plus loin, rendez-vous le 3 septembre au pub The Antidote (Lyon) pour la première Soirée Tricot de la saison ! Toutes les infos ici : https://www.facebook.com/events/611788470093116 (pensez à vous inscrire !)

Pour celles qui les auraient loupé, les deux articles précédents :
https://bibliotheque.bouillondeponey.com/2022/06/17/friday-fact-un-renforcement-nest-pas-un-renforcateur/
https://bibliotheque.bouillondeponey.com/2022/07/01/friday-fact-un-renforcement-peut-etre-positif-ou-negatif/

Iota, Cheval de Skyros

Sources : Une mise au point de quelques concepts et termes employés dans le domaine du conditionnement opérant, Estève Freixa i Baqué, 1981
Du stimulus aversif à la cognition sociale, Denis Van Doosselaere, 1988

Un commentaire

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s