Le conditionnement classique, ce grand oublié

Clio Marshall

Le renforcement négatif, qui est utilisé partout aujourd’hui dans le travail du cheval, peut avoir un effet néfaste sur le bien-être de ce dernier lorsqu’il est utilisé seul. Pour pallier à ça, il s’agit de l’associer à d’autres types de conditionnement.
Par exemple, il a été prouvé qu’un apprentissage qui se veut respectueux du bien-être du cheval devrait se découper en trois phases :

  • Phase 1 : essai erreur (renforcement négatif)
    Le cheval apprend la réponse qui lui permet d’échapper à un stimulus aversif.
  • Phase 2 : on réduit la pression (utilisation d’un stimulus discriminatif)
    En utilisant une progression claire et constante dans nos demandes, on est en mesure d’alléger la pression exercée pour obtenir le même résultat. Le cheval est capable de discriminer le stimulus et de trouver la bonne réponse de plus en plus tôt.
  • Phase 3 : on associe le comportement à un stimulus neutre (conditionnement classique)
    Le comportement est acquis, on associe alors un stimulus neutre au comportement voulu, de façon à pouvoir se passer complètement du stimulus aversif.

Si vous avez bien suivi, alors vous avez noté qu’on passe d’une stratégie d’échappement à une stratégie d’évitement.

Il me semble aussi important de (re)préciser que le fait de travailler en renforcement négatif ne doit pas nous dispenser de respecter le principe de la modification comportementale : vérification des potentiels problèmes de santé, satisfaction des besoins, gestion de l’environnement, enrichissement, puis enfin entraînement (https://bibliotheque.bouillondeponey.com/2022/07/19/la-modification-comportementale/).

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s